C’était le 24 mars 1962, à Fort de l’eau, rue Jean Mermoz. Témoignage de son ami d’enfance Philippe Jolivet:
“J’avais de sérieux contacts avec Alger et m’inquiétais pour Georges. Je savais que sa mère avait été arrêtée et internée à Béni-Messous, accusée d’avoir soigné deux membres de l’OAS blessés. Et je savais que cette affaire avait rendu Georges complètement dingue et qu’il s’était lancé dans la bagarre... Je savais aussi que ses jours étaient comptés et que les “autres” avaient décidé de lui faire la peau. Alors, je lui ai écrit en lui disant qu’il fallait qu’il parte vite... Il n’a jamais reçu ma lettre.
C’est Paulette (sa mère) qui m’a répondu en m’expliquant ce qui s’était passé.
Des copains à lui étaient tombés en embuscade, tendue par les gardes mobiles. Il fallait des renforts. Il est parti comme un dingue et arrivé sur place, ils l’ont découpé à la 12/7, ne lui laisssant aucune chance. Ils n’ont même pas voulu que Paulette voit le corps: il n’en restait que des morceaux”.
Au moment de l’exil, Paulette Trouja a fait transporté le corps de son fils, notre ami, en métropole. Il repose aujourd’hui au cimetière de Roquevaire (13).
Le Journal d'Alger
30 mars 1962