Page 1
Page 1

Baron Augustin de VIALAR

(1799-1868)

            Dans sa conférence Pierre Chatelus de Vialar remonta bien en arrière dans le passé de l'Algérie, puisque son ancêtre Augustin de Vialar débarqua à Alger en 1832. Son projet d'écrire un livre sur ses ancêtres fut motivé par l'indignation qu'il éprouva à la lecture d'un article du périodique l'Express, dans lequel une historienne traitait les premiers colons, y compris Augustin de Vialar d'une manière très défavorable.      


            Sa documentation personnelle et ses recherches lui permettront de rétablir la vérité.

            

            Le grand-père d'Emilie et d'Augustin de Vialar était le baron Portal qui comme Talleyrand réussit à traverser sans encombre, la révolution, l'empire, la restauration... Il devint le médecin de Charles X et acquit ainsi une très grosse fortune. C'était d'ailleurs un grand savant. Il eut 2 filles. L'une d'elle épousa le baron de Vialar, père d'Emilie et d'Augustin qui naquirent à Gaillac en 1797 pour Emilie et en 1799 pour Augustin.

            

            Il fit ses études à Sorrèze et à Paris où il devint avocat et auditeur au Conseil d'Etat. Mais bien que de tendance libérale il fut révoqué par la révolution de 1830 et revint à Gaillac.


            En 1832, il débarque à Alger et conquis par le pays, décide d'y rester.A l'époque il y avait 4000 européens à Alger et 6000 dans tout le Sahel. Mais alors qu'à cette époque la France ne sait pas quoi faire de sa conquête, Augustin de Vialar a dès ce moment l'idée et le désir d'étendre la colonisation au-delà d'Alger (lettre à sa tante du 4 mars 1833).


            Le baron Portal ayant partagé sa fortune entre ses 2 petits enfants, Emilie et Augustin, ce dernier peut mettre en œuvre ses idées.Il achète des domaines à Kouba, Tixérain et Baraki et fait venir des ouvriers de Gaillac pour les mettre en valeur. Au cours d’une escale forcée aux Baléares en raison du mauvais temps, le Baron voit les paysans mahonnais à l’oeuvre et est conquis par leur ardeur au travail. C’est de là qu’est née sa volonté d’en faire venir dans l’Algérois. Mais surtout il entreprend sa première œuvre humanitaire : il investit une partie de l'héritage de son grand-père dans la création de " l'ambulance de Boufarik" dont il confie la direction au Dr Pouzin (épidémie de choléra).

            

            C'est là qu'intervient Emilie. Avec le même désintéressement que son frère, elle avait consacré son héritage à la fondation d'un ordre religieux: les Sœurs de St Joseph de l'Apparition, pour le soin des malades et l'assistance aux pauvres.


            En 1835, Emilie part pour Alger avec quelques soeurs. Elles vont se partager entre l'ambulance de Boufarik et un hospice à proximité de la rue Caton. En 1836, Emilie crée la 1ère école pour filles indigentes. Mais elle ne s'entend pas avec Mgr Dupuch, évêque d'Alger et part pour Tunis et le monde entier. Elle meurt à Marseille en 1856, elle est béatifiée en 1939, puis canonisée en 1951, elle est depuis ce jour Ste Emilie de Vialar.


            Son frère avait poursuivi ses travaux en Algérie. Il était devenu le 1er maire de Birkadem, puis adjoint au maire d'Alger en 1840 et enfin conseiller général. En 1847 il intervient pour installer 50 chefs de famille minorquins dans le marais de La Rassauta. Ces derniers fondèrent le village de Fort de l'Eau, riche de ses maraîchers minorquins.


            Augustin de Vialar mourut à Paris en 1868 en laissant 5 enfants, mais son corps a été enterré au cimetière de Saint-Eugène.

 

            Vers la fin de sa vie, pratiquement ruiné, le Baron de Vialar avait pris l’habitude d’aller dîner chez Madame Marie ROIG, née RIERA,  qui habitait Bd Mahon, près de la forge, en face de l’ancienne salle des fêtes.


            Pour la remercier de son hospitalité, le Baron lui a offert divers objets, dont ces porcelaines.


            Ces photos ont été transmises par son arrière-petite-fille Danielle ROIG.

Sa tombe au cimetière

de Saint-Eugène

(cliquer pour agrandir la photo)

Ci-dessus : Le baron de VIALAR et son épouse


Ci-contre : vers la fin de sa vie

Inauguration d'un monument à la mémoire du Baron de Vialar par le maire François PONS le 10 juin 1934

(cliquer sur la photo)

Voir le fichier en pdf

Emilie de Vialar


(fichier en pdf)

Le baron de VIALAR a également créé la commune d'Aïn-Taya et celle de Rouïba

  

Histoire d'Aïn-Taya

 par Jean-Claude ROSSO

fichier pdf

Selon Claude CAMPS les oursins n'étaient pas aussi savoureux que ceux de Fort de l'eau

  

Discours prononcé par M. le baron de Vialar,président de la Chambre consultative d'agriculture de la province d'Alger (1863)

Histoire de Rouïba

par Jean-Claude ROSSO (fichier pdf)

analyse trafic web